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Campagne de sensibilisation à l'usage de psychotropes

L'UPPCF est partenaire de la campagne
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Psychotropes : favorisons un usage adapté

La consommation de psychotropes en Belgique est alarmante et souvent inadaptée. En 2022, environ 3 millions de Belges se sont vus prescrire un traitement à base de psychotropes*. Soit 1 Belge sur 4. Les somnifères et calmants sont les plus consommés, suivis de près par les antidépresseurs. Or, les psychotropes sont loin d’être sans risque. En tant que psychologues, nous avons aussi un rôle important à jouer. C’est pourquoi le SPF Santé publique lance une campagne de sensibilisation à ce sujet. À cette occasion, le nouveau portail web www.usagepsychotropes.be apporte un soutien supplémentaire pour favoriser un usage plus adapté de ces médicaments.

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www.usagepsychotropes.be : votre nouveau soutien web

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Avec la campagne de sensibilisation « Psychotropes : quels risques pour vos patients ? Ensemble, favorisons un usage adapté. », le SPF Santé publique souhaite apporter un soutien supplémentaire en renforçant nos connaissances sur les psychotropes et en encourageant la collaboration entre professionnels. Dans le cadre de cette campagne, le SPF Santé publique a notamment développé un portail web. Spécialement conçu pour les psychologues, médecins et pharmaciens, celui-ci donne accès à des ressources ciblées, allant de statistiques et études à des formations, en passant par des outils pratiques, des recommandations de bonne pratique ou encore des informations sur la collaboration multidisciplinaire.

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Formation en ligne pour les psychologues

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Parallèlement à la campagne, un module d’apprentissage en ligne a également été développé spécifiquement pour les psychologues. En effet, la plupart des informations disponibles sur les psychotropes sont destinées aux médecins généralistes. En tant que psychologues, il peut être difficile de trouver la bonne information, applicable à notre profession. C’est désormais chose faite avec cette formation en ligne.

Vous y apprendrez comment ouvrir le dialogue avec vos patients sur les traitements psychotropes. Vous serez ensuite en mesure de répondre de manière appropriée aux questions qu’ils peuvent se poser sur le sujet. Vous développerez les compétences nécessaires pour pouvoir suivre leur évolution sur le long terme. Le contact régulier que vous entretenez avec vos patients fait de vous la personne la mieux placée pour identifier ces évolutions. Vous apprendrez également à soutenir vos patients dans le dialogue avec leur médecin traitant, prescripteur du traitement.

Cette formation en ligne vous permet donc non seulement de mieux comprendre le rôle important que vous avez à jouer pour favoriser un usage rationnel des psychotropes, mais également l’étendue de celui-ci et comment vous y prendre concrètement.

Découvrez toutes les ressources sur
https://www.usagepsychotropes.be/

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Cette campagne est réalisée à l’initiative du SPF Santé publique, en collaboration avec le groupe d’experts BelPEP (Belgian Psychotropics Expert Platform) et avec le soutien de l’UPPCF et d’autres associations comme la SSMG, Domus Medica, l’APB et la VVKP.

Bien sûr, une campagne ne suffira pas. C’est pourquoi le ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke, prévoit de renforcer la politique actuelle en matière de psychotropes, en collaboration avec plusieurs organisations partenaires comme la nôtre.

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Notre rôle en tant que psychologues

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En tant que prescripteurs, les médecins jouent naturellement un rôle fondamental. Mais nous avons également notre propre rôle à jouer.

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  • Psychoéducation

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Les psychotropes ont un impact sur la thérapie, que vos patients y recourent ou non. Si nous ne pouvons bien entendu pas les conseiller sur les traitements en tant que tels, nous pouvons en revanche mettre en place de la psychoéducation en leur apportant des informations sur les psychotropes et leurs effets.

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  • Réflexion

Encouragez-les également à réfléchir à leur propre comportement. La confidentialité de la psychothérapie fait de vous la personne idéale pour aborder des sujets sensibles, en tenant compte des éventuelles appréhensions des patients. Répondez à leurs questions et renvoyez-les vers leur médecin traitant si nécessaire. Favorisez autant que possible le dialogue entre ce dernier et vos patients.

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  • Attention aux signaux d’alerte

Durant les séances, soyez attentifs aux signaux d’alerte concernant l’utilisation des psychotropes :

  • Votre patient en consomme-t-il de façon excessive, voire abusive ? Ou au contraire, en consomme-t-il trop peu ou de la mauvaise manière ?

  • S’agit-il d’une utilisation de longue durée ?

  • Le patient souffre-t-il d’effets secondaires ?

  • Procède-t-il à un arrêt brutal du traitement ou sans consultation ?

  • A-t-il recours indifféremment à plusieurs types de médicaments ?

  • Respecte-t-il le plan de traitement ?

Informez-vous sur le traitement de vos patients afin d’être attentifs à ces signes. Et afin d’assurer un meilleur suivi, tenez-vous au courant des nouveautés en matière de psychotropes.

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Usage inadapté

La consommation de psychotropes tels que les antidépresseurs, les benzodiazépines, les antipsychotiques et les psychostimulants est alarmante en Belgique. Leur utilisation est bien souvent inadaptée : pas toujours en phase avec les besoins réels du patient, prolongée de façon injustifiée, peu ou pas encadrée…

Le recours aux psychotropes peut s’avérer nécessaire dans certains cas, mais à dose adéquate et pour une durée déterminée. Cependant, de nombreux patients y ont recours de façon chronique. Avec les benzodiazépines comme les somnifères ou calmants, les patients courent rapidement le risque d’accoutumance et de dépendance. Un problème qui peut être évité en proposant dès le départ aux patients d’autres solutions beaucoup plus efficaces à long terme. Or, en cas d’utilisation prolongée, un travail intensif, et autrement plus difficile doit être mis en place pour parvenir à réduire la consommation. Le recours à un traitement antidépresseur doit également être envisagé avec précaution. Le degré de sévérité de la dépression détermine la nécessité ou non d’un traitement médicamenteux, en complément d’une approche non médicamenteuse comme le soutien psychologique, préconisé en première intention et auquel nous pouvons largement contribuer en tant que psychologues. Concernant les antipsychotiques, les indications thérapeutiques qui justifient leur usage sont limitées. Une grande prudence s’impose donc également.

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Nous pouvons changer la donne

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  • Bien encadrer l’utilisation

En tant que professionnels de la santé, nous avons un rôle crucial à jouer, qui va au-delà du diagnostic, de la prescription ou de la délivrance de médicaments. Nous avons également la responsabilité de suivre de près l’utilisation des psychotropes par nos patients, de les informer, les motiver, les soutenir, les sensibiliser et les réorienter de manière adéquate si nécessaire.

 

  • Dialoguer avec les patients

Une première étape essentielle consiste à ouvrir le dialogue avec nos patients sur l’usage qu’ils font de leurs médicaments et sur les alternatives non médicamenteuses à leur disposition, comme l’adaptation de leur mode de vie ou le suivi thérapeutique. Parlez avec vos patients de leurs préoccupations et attentes concernant la médication. Ces attentes sont-elles réalistes ? Insistez également sur l’importance pour les patients de discuter avec leur médecin de la durée appropriée et de la diminution progressive du traitement. 

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  • Favoriser la collaboration multidisciplinaire

Collaborer entre professionnels contribue grandement à un suivi global efficace de nos patients. La collaboration multidisciplinaire est donc indispensable pour favoriser une utilisation raisonnée des psychotropes.

Découvrez-en plus sur
www.usagepsychotropes.be

*Source : IQVIA

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